Comme en 2009, 2010 et 2011, aucun coureur n’a remporté deux étapes de Tirreno-Adriatico. Pour la quatrième année de suite, donc, nous avons sept vainqueurs différents. La dernière fois qu’un homme a levé les bras au moins deux fois sur la semaine entre les deux mers, il s’agissait de Oscar Freire, en 2008, qui avait même gagné trois fois. Cette année, personne ne semblait capable de réaliser cela.
Liquigas impressionnant
Un homme, finalement, aurait pu lever les bras deux fois. Celui-ci sort d’ailleurs de cette semaine avec deux victoires, puisqu’il a gagné le général. Vincenzo Nibali n’avait plus gagné depuis la Vuelta 2010. Il a remporté haut la main la cinquième étape, reléguant son dauphin, Roman Kreuziger, à 16 secondes. Mais, sur la quatrième étape, alors qu’il semblait également très fort, c’est son équipier slovaque Peter Sagan, 21 ans seulement, qui l’a repris et a levé les bras. Heureusement, la victoire reste dans l’équipe.
D’où sort Green Edge ?
On pensait que les résultats de la nouvelle team australienne sur ce Torreno-Adriatico reposeraient sur les sprints, grâce à Matthew Goss ou Baden Cooke. Mais les deux hommes, après une semaine plutôt décevante, ont abandonné la veille de l’arrivée. Pour Green Edge, finalement, il a suffi d’un homme pour que le bilan soit excellent. Avec l’aide de Svein Tuft ou Sebastian Langeveld, Cameron Meyer a d’abord apporté la victoire du contre-la-montre par équipe inaugural à son équipe, et le maillot bleu de leader à Matthew Goss. Tenant le choc en montagne, il a réintégré le top 10 dont il venait d’être exclu lors de la dernière étape, le contre-la-montre de 9 km de San Benedetto del Tronto, grâce à son exceptionnelle troisième place. Plutôt surprenant.
Sky dominateur sur les sprints, puis transparent ensuite
Si Mark Cavendish et Edvald Boasson Hagen ont chacun remporté une étape, la deuxième et la troisième en l’occurrence, le reste de la semaine Sky fait partie des moins glorieux. Aucun top 10 sur les étapes difficiles, une septième place pour meilleur homme, réalisée par Ian Stannard sur le contre-la-montre final, et une quatrième place seulement sur le contre-la-montre par équipe, malgré la présence de Boasson Hagen, Lofkvist, Stannard et bien d’autres bons rouleurs. Pourtant, le bilan des Sky n’est pas mauvais, loin de là. N’importe quelle équipe se serait contentée de deux victoires d’étapes.
Deux derniers jours plutôt calmes
Sur les deux dernières étapes, on s’attendait à du mouvement au général. On n’en a pas eu. Joaquin Rodriguez a remporté la sixième après une semaine décevante (10e de la première étape vallonnée et 8e de l’étape de montagne), rattrapant un bilan jusque là médiocre de son équipe. Septième du général final, il peut tout de même se satisfaire de sa semaine.
Les prémices d’un impressionnant week-end
Si Vincenzo Nibali, large vainqueur de ce Tirreno-Adriatico, a ensuite confirmé qu’il était dans une grande forme en terminant sur le podium de Milan-San Remo, c’est aussi le cas de Fabian Cancellara. Après avoir écrasé le contre-la-montre final de la Course aux Deux Mers, il a été plus fort que jamais sur la Primavera. Après avoir roulé pendant dix kilomètres, seul, le vainqueur de l’édition 2008 a terminé deuxième comme l’année passée. Très fort, oui, mais seulement deuxième…