Dans une biographie sortie jeudi, l’écrivain britannique Daniel Friebe affirme que le plus grand coureur de l’histoire n’aurait jamais dû devenir un coureur professionnel. Le vainqueur de 555 courses au niveau professionnel, qui a marqué l’histoire de son sport, souffrait d’un problème cardiaque.

 

« Eddy Merckx a roulé toute sa carrière avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. » Cette phrase est signée Giancarlo Lavezzaro, ex-médecin sur le Giro, qui a ausculté le cannibale en 1968, sur les routes du premier Grand Tour de l’année. Il avait découvert, à l’époque, une anomalie cardiaque chez le belge, qui allait pourtant, quelques jours plus tard, remporter son premier Grand Tour. Lavezzaro avait effectué un cardiogramme du champion, et avait découvert chez lui une cardiomyopathie hypertrophique non obstructive, un « résultat alarmant ».

Pire, Merckx a couru toute sa carrière avec un risque de mort subite. Pourtant, le médecin de Merckx, informé du cas par Lavezzaro, n’avait pas jugé cela préoccupant. Pour cela, Merckx n’a jamais su. Durant sa carrière, il n’a jamais été mis au courant de ce diagnostic, qui aurait selon le médecin empêché tout coureur d’obtenir sa licence de nos jours. Heureusement, finalement, que Merckx n’a jamais su.

Merckx, l’homme qui n’aurait jamais dû courir