C’est l’histoire d’un mec qui a couru toute sa carrière avec l’étiquette de dernier vainqueur français de Paris-Roubaix. Et, comme il l’a dit lui même, c’est « pas mal » !

http://1.bp.blogspot.com/-4aRswTefDIE/T4UFNXq3SVI/AAAAAAAAHVw/v8Ss5Aszq_c/s400/guesdon_2012pr.jpgLes pavés et Frédéric Guesdon, ça a toujours été quelque chose de spécial. Avec ceux de Pari-Roubaix, ça a même été une histoire d’amour, qui a commencé en 1992, sur la course Espoirs. Guesdon, qui n’a jamais roulé sur des pavés, est dans l’expectative et roule à l’arrière. Mais il ressent déjà une forme d’adoration pour ces blocs de pierre entrecroisés. Les deux années suivantes, soldées aux 11e et 2e places, n’ont fait que confirmer cette magie qui opérait.

Guesdon est donc tombé dedans quand il était petit, comme le dit très bien un certain barde. Mais ce n’était pas un sentiment à sens unique. Si le français a souvent joué de malchance et a régulièrement échoué de peu (trois fois onzième et une fois douzième, mais aussi une fois septième), les pavés lui ont bien rendu cet amour qu’il avait pour eux. De la plus belle des manières, avec une victoire, en 1997. A seulement 25 ans.

Pourtant, cette édition de l’Enfer du Nord n’était pas la première ligne du palmarès de Guesdon, qui avait, un mois plus tôt, ouvert son compteur sur la Classic Haribo. Egalement lauréat de Paris-Tours en 2006 et du Tro-Bro-Leon en 2008, Guesdon avait, à la veille de son retrait définitif, l’un des plus beaux palmarès français en activité, malgré « seulement » dix victoires.

Encore onzième à Roubaix en 2011 après avoir pris la bonne échappée, Guesdon ne nourrissait pour autant que très peu d’espoirs de place finale. Chutant et crevant plusieurs fois, il a égalé son résultat le plus médiocre sur le vélodrome, une 86e place obtenue pour ses première et dernière participations. Mais, en allant jusqu’au bout, sous l’ovation du public, il a rattrapé Gilbert Duclos-Lassalle et George Hincapie, deux autres très grands des pavés.

Guesdon a dit adieu à ses pavés