Petits et grands moments de la course automobile
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- Kenan
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Je ne vois aucun intérêt à écrire en dix lignes ce que l'on pourrait écrire en trois, sans quelque ajout d'information que ce soit. Quand l'évènement que je conterai sera plus important, alors l'article en question sera plus long. Mais, pour l'instant, chacun de ces deux articles fait près d'une page sur word, et je pense que c'est largement suffisant.
Awards 2013 du bagarreur et du fan de sport
Awards 2012 du fan de sport
Inside Sky, récit de légende: Récit du mois de mars 2013
Vainqueur du concours graphétapes récits avec la team Portougal (Leon40 et Neomechich)
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Re: Petits et grands moments de la course automobile
24 heures du Mans 1969, 14 et 15 juin
A présent, Jacky Ickx est un grand pilote. Il a terminé quatrième du Championnat du Monde 1968, n’ayant pu défendre ses chances en fin de saison, se blessant gravement au Canada et faisant un zéro pointé sur les trois derniers Grand Prix de la saison. Il a depuis quitté Ferrari pour Brabham, chez qui il espère briller. Mais ce début de saison 1969 ne se passe pas très bien pour Ickx. Il n’a marqué qu’un point lors des trois premiers Grands Prix de l’année, abandonnant à Monaco et en Afrique du Sud. En Espagne, il a terminé la course à 7 tours du vainqueur Jackie Steward. Ickx doit donc se rattraper à l’occasion de ces 24 heures du Mans.

La Ford GT-40 de Ickx et Oliver
Pourtant, rien n’est moins sûr qu’un succès ici. Ickx, qui a déjà remporté deux fois les 1000 kilomètres de Spa, une fois les 24 heures de Spa, qui vient de triompher aux 12 heures de Sebring, n’a jamais remporté les 24 heures du Mans. Et cette édition ne semble pas pour lui. Encore une fois sur Ford GT-40 aux couleurs Gulf, Ickx est associé cette fois-ci à Jackie Oliver. Une autre Ford GT-40 Gulf est alignée, pilotée par David Hobbs et Mike Hailwood.

Rodriguez, tenant du titre, pilotera cette Ferrari en pensant à son équipier victorieux, Lucien Bianchi, décédé quelques mois avant l'épreuve
Face à ces Ford officielles, 16 Porsche ! Porsche aligne également, de manière officielle, quatre 908 et deux 917, profitant des nouvelles réglementations. Ces deux monstres semblent imbattables. Pour preuve, ce temps incroyable : Vic Elford, pilote de l’une des 917, réalise en qualifications le record du tour, 11 secondes et 12 km/h plus rapide que l’ancien record. Un gouffre est déjà créé entre Porsche et les autres.
Une autre Porsche 917 est alignée à titre privé. John Woolfe et Herbert Linge en sont les pilotes. Woolfe, également propriétaire de l’écurie, a choisi de prendre le départ, malgré son inexpérience. On lui conseille pourtant de laisser la place à Linge, expérimenté pilote, habitué des départs type « Le Mans ». Les départs type « Le Mans » vont d’ailleurs disparaître des 24 heures du Mans après cette course. Pourquoi ? Grâce à un contestataire et à cause d’un drame.
Au départ, les pilotes des 45 voitures sont alignés, face à leurs bolides. Le départ est donné et tous courent en direction de ceux-ci, sauf un : Jacky Ickx. Lui trouve dangereuse et stupide cette façon de prendre les départs, et veut faire changer les choses. Il avance en marchant vers sa voiture, entre dans celle-ci sans se presser, et part après avoir mis sa ceinture, loin derrière tous les autres. Il est dernier, mais il reste 24 heures. Aucune raison de s’alarmer.

Ickx est en plein milieu de la piste quand les premiers sont déjà dans leurs voitures
Le drame, à présent. Beaucoup de pilotes ont pris l’habitude de ne pas attacher leur ceinture au départ, afin de partir plus vite. Ils la bouclent après, pendant la course, profitant d’une ligne droite ou d’un ralentissement. Il paraît que c’est ce que comptait faire Woolfe, l’homme à la 917 privée. Peut-être est-ce pour ça que, dès le premier tour, il rate un virage et percute le mur. Sa voiture se retourne et s’enflamme. Woolfe, qui n’aurait même pas dû prendre le volant dès le départ, y perd la vie. L’année suivante, les 24 heures du Mans démarreront en départ lancé. Depuis, cela n’a pas changé.
La 917 privée de John Woolfe est déjà hors course, tout comme la Ferrari de Amon et Schetty, sur laquelle est retombé le réservoir en flammes du défunt pilote. Stommelen, l’un des pilotes des 917, va 8 km/h plus vite que le record du tour des qualifications. A 240 km/h de moyenne, il bat de 20 secondes le record du tour qu’il avait lui-même établi l’année passée ! La domination Porsche est impressionnante, imparable. Jamais le leadership de la course ne va être occupé par une autre voiture qu’une Porsche. Pourtant, la marque allemande connait de nombreux ennuis.

La Porsche de Siffert, qui abandonnera juste après s'être emparée de la tête de course
Stommelen et Ahrens, qui menaient jusque-là largement la course, sont contraints à abandonner. Avant eux, Jo Siffert, associé à Brian Redman qui était justement l’équipier d’Ickx à Spa en 1968, avait renoncé à cause de la boîte de vitesse de sa Porsche 908. L’abandon de Stommelen et Ahrens est pourtant le premier d’une Porsche officielle, puisque celle de Siffert ne fait pas réellement partie du team Porsche. Va suivre, dans la nuit, une autre 908 officielle renonce. La matinée qui suit voit l’abandon rapproché de la 908 de Lins et Kauhsen et de la dernière 917 en course, pilotée par Elford et Attwood, qui était alors en tête. Il est un peu plus de 11 heures, et Jacky Ickx, qui n’avait jamais mené mais n’avait jamais pour autant été loin de la tête de course, voit depuis les stands la GT-40, alors pilotée par Oliver, s’emparer du leadership !
Quelques tours plus tard, Ickx prend le volant. Dès lors, il ne va plus le lâcher. Il ne reste qu’une Porsche officielle en course, la 908 de Herrmann et Larrousse. L’écart entre la Ford GT-40 et la Porsche 908 est infime. Les deux voitures se suivent, et le même scénario se produit à chaque tour. La Ford prend l’avantage dans la partie sinueuse, profitant de l’intelligence de course d’Ickx. A l’inverse, la Porsche, qui possède une pointe de vitesse bien supérieure à son adversaire, reprend la première place dans les Hunaudières, interminable ligne droit de plusieurs kilomètres. Les trois dernières heures de course vont se dérouler de la sorte. Les arrêts au stand se font en même temps dans les deux écuries, et, à 12h40, Herrmann remplace Larrousse au volant de la Porsche. Ickx, reste dans le cockpit.
Ickx observe à chaque tour le chronomètre. Lorsqu’il sent qu’il entre dans le dernier tour, il applique sa technique. Il se laisse passer par la Porsche puis, dans les Hunaudières, profite de l’aspiration pour la passer. Il ne reste alors que quelques virages, Ickx mène devant une Porsche à présent impuissante. Il passe la ligne, mais a mal calculé : Il reste quelques secondes et donc un tour entier à parcourir, encore !
Ickx est maintenant dans la peau du chassé, et Herrmann dans la peau du chasseur. Ce dernier, à présent deuxième, attend les Hunaudières pour passer son adversaire. Mais aucune des deux voitures n’est certaine de pouvoir rallier l’arrivée, puisque la quantité d’essence embarquée a été calculée pour un tour de moins. Chacune des deux voitures peut donc, à tout moment, subir une panne d’essence fatale ! Ickx le sait, et, au début des Hunaudières, sa voiture va moins vite. Herrmann, qui voulait la passer à la fin de la ligne droite, prend alors l’avantage dès le début des plusieurs kilomètres des Hunaudières.
Mais Ickx rusait. Il n’avait pas de panne d’essence, et se colle à présent à la Porsche. Dans les derniers mètres des Hunaudières, Ickx, qui profite à nouveau de l’aspiration de la Porsche, double Herrmann. A présent, la victoire ne peut plus échapper au belge. Dans les derniers virages, la Porsche ne peut pas doubler la Ford. Au bout de quasiment 5000 kilomètres de course, seuls 120 mètres séparent les deux premiers ! C’est, encore de nos jours, largement l’écart le plus faible de l’histoire de la course. Ce jour-là, du départ à la fin des 24 heures du Mans, de sa contestation face à la dangerosité du départ à sa tactique infaillible dans les derniers kilomètres, Ickx est entré dans la légende du Mans.

Cette Ferrari profitera des nombreux abandons pour se hisser, malgré son infériorité, à la huitième place finale

La Ford GT-40 de Ickx et Oliver

Rodriguez, tenant du titre, pilotera cette Ferrari en pensant à son équipier victorieux, Lucien Bianchi, décédé quelques mois avant l'épreuve
Une autre Porsche 917 est alignée à titre privé. John Woolfe et Herbert Linge en sont les pilotes. Woolfe, également propriétaire de l’écurie, a choisi de prendre le départ, malgré son inexpérience. On lui conseille pourtant de laisser la place à Linge, expérimenté pilote, habitué des départs type « Le Mans ». Les départs type « Le Mans » vont d’ailleurs disparaître des 24 heures du Mans après cette course. Pourquoi ? Grâce à un contestataire et à cause d’un drame.
Au départ, les pilotes des 45 voitures sont alignés, face à leurs bolides. Le départ est donné et tous courent en direction de ceux-ci, sauf un : Jacky Ickx. Lui trouve dangereuse et stupide cette façon de prendre les départs, et veut faire changer les choses. Il avance en marchant vers sa voiture, entre dans celle-ci sans se presser, et part après avoir mis sa ceinture, loin derrière tous les autres. Il est dernier, mais il reste 24 heures. Aucune raison de s’alarmer.

Ickx est en plein milieu de la piste quand les premiers sont déjà dans leurs voitures
La 917 privée de John Woolfe est déjà hors course, tout comme la Ferrari de Amon et Schetty, sur laquelle est retombé le réservoir en flammes du défunt pilote. Stommelen, l’un des pilotes des 917, va 8 km/h plus vite que le record du tour des qualifications. A 240 km/h de moyenne, il bat de 20 secondes le record du tour qu’il avait lui-même établi l’année passée ! La domination Porsche est impressionnante, imparable. Jamais le leadership de la course ne va être occupé par une autre voiture qu’une Porsche. Pourtant, la marque allemande connait de nombreux ennuis.

La Porsche de Siffert, qui abandonnera juste après s'être emparée de la tête de course
Quelques tours plus tard, Ickx prend le volant. Dès lors, il ne va plus le lâcher. Il ne reste qu’une Porsche officielle en course, la 908 de Herrmann et Larrousse. L’écart entre la Ford GT-40 et la Porsche 908 est infime. Les deux voitures se suivent, et le même scénario se produit à chaque tour. La Ford prend l’avantage dans la partie sinueuse, profitant de l’intelligence de course d’Ickx. A l’inverse, la Porsche, qui possède une pointe de vitesse bien supérieure à son adversaire, reprend la première place dans les Hunaudières, interminable ligne droit de plusieurs kilomètres. Les trois dernières heures de course vont se dérouler de la sorte. Les arrêts au stand se font en même temps dans les deux écuries, et, à 12h40, Herrmann remplace Larrousse au volant de la Porsche. Ickx, reste dans le cockpit.
Ickx observe à chaque tour le chronomètre. Lorsqu’il sent qu’il entre dans le dernier tour, il applique sa technique. Il se laisse passer par la Porsche puis, dans les Hunaudières, profite de l’aspiration pour la passer. Il ne reste alors que quelques virages, Ickx mène devant une Porsche à présent impuissante. Il passe la ligne, mais a mal calculé : Il reste quelques secondes et donc un tour entier à parcourir, encore !
Ickx est maintenant dans la peau du chassé, et Herrmann dans la peau du chasseur. Ce dernier, à présent deuxième, attend les Hunaudières pour passer son adversaire. Mais aucune des deux voitures n’est certaine de pouvoir rallier l’arrivée, puisque la quantité d’essence embarquée a été calculée pour un tour de moins. Chacune des deux voitures peut donc, à tout moment, subir une panne d’essence fatale ! Ickx le sait, et, au début des Hunaudières, sa voiture va moins vite. Herrmann, qui voulait la passer à la fin de la ligne droite, prend alors l’avantage dès le début des plusieurs kilomètres des Hunaudières.
Mais Ickx rusait. Il n’avait pas de panne d’essence, et se colle à présent à la Porsche. Dans les derniers mètres des Hunaudières, Ickx, qui profite à nouveau de l’aspiration de la Porsche, double Herrmann. A présent, la victoire ne peut plus échapper au belge. Dans les derniers virages, la Porsche ne peut pas doubler la Ford. Au bout de quasiment 5000 kilomètres de course, seuls 120 mètres séparent les deux premiers ! C’est, encore de nos jours, largement l’écart le plus faible de l’histoire de la course. Ce jour-là, du départ à la fin des 24 heures du Mans, de sa contestation face à la dangerosité du départ à sa tactique infaillible dans les derniers kilomètres, Ickx est entré dans la légende du Mans.

Cette Ferrari profitera des nombreux abandons pour se hisser, malgré son infériorité, à la huitième place finale
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Re: Petits et grands moments de la course automobile
Grand Prix des Etats-Unis 1970, 4 octobre, rétrospective de la saison
Ce championnat du Monde 1970 a vu tellement de renversements qu’il semble que tout peut arriver lors de ce Grand Prix des Etats-Unis. Jackie Stewart, champion du Monde en titre, n’est pas en mesure de jouer les premiers rôles. Il a remporté le Grand Prix d’Espagne, à Jarama, puis plus rien. Depuis bientôt six mois, il n’a rien remporté et n’a signé qu’un podium en neuf épreuves. Pourtant, il n’est pas réellement responsable. Sa voiture n’a cessé de le trahir, cassant cinq fois dont quatre à cause du moteur.

La Ferrari 312B de Regazzoni et Ickx

Jackie Stewart passe devant la voiture en feu de Jacky Ickx
Mais tout va changer lors du Grand Prix d’Italie, trois semaines après l’Autriche. Lors des essais, Jochen Rindt rate son freinage avant la Parabolica, le principal virage du circuit de Monza. Sa voiture s’encastre dans un rail de sécurité, à une vitesse très élevée. Rindt est grièvement blessé, notamment au cou. Rindt décède quelques heures plus tard, après avoir été transporté à l’hôpital. Les Lotus de Miles et de Graham Hill, champion du Monde 1961 et 1968, se retirent de la course, en hommage à leur coéquipier. La course, amputée du leader du championnat, se déroule dans le deuil. Jacky Ickx, dans la patrie de Ferrari, domine les qualifications mais abandonne au 25e tour pour des soucis d’embrayage, après avoir laissé la tête de course quelques tours plus tôt à Jackie Oliver. Clay Regazzoni, dernier Ferrari en course, l’emporte et se replace au championnat. Après l’Italie, ils sont 5 à pouvoir ravir le titre à Jochen Rindt : Clay Regazzoni, Jack Brabham, Jackie Stewart, Denny Hulme et…Jacky Ickx.
Une course après, seul Jacky Ickx peut encore le faire. Vainqueur au Canada, il peut encore marquer un total de 46 points, soit un de plus que les 45 de Jochen Rindt. Clay Regazzoni, lui, ne peut plus atteindre que 45 points, insuffisant pour battre Rindt, qui l’emporterait alors au nombre de victoires. Le Grand Prix des Etats-Unis va donc décider si Jacky Ickx peut encore s’emparer de la couronne mondiale. Vainqueur au Canada devant Regazzoni, Ickx apprécie la fiabilité et la vitesse retrouvées de sa Ferrari. Il signe encore, aux Etats-Unis, la pole position. Ce n’est pas forcément une bonne chose pour Ickx : Sur ses trois pole positions de la saison, il n’a jamais remporté la course. Dès le départ, il retombe dans ses travers, quand Stewart le double. Le britannique restera 82 tours en tête. Ickx reste au contact, mais, au 57e tour, il doit rentrer aux stands pour une fuite d’huile. Là, ses espoirs de titre s’envolent.
Ickx devait remporter la course pour être champion, mais il ressort à deux tours de Stewart. Lorsque celui-ci abandonne après 82 des 108 tours, Ickx est encore loin, mais remonte petit à petit. Il signe même le meilleur tour en course, une seconde plus vite que son temps des qualifications, qui lui avait permis de partir en pole ! Ickx est déchaîné, mais la Ferrari est retombée dans ses travers du début de saison. Regazzoni souffre aussi d’une défaillance de sa monoplace, et terminera à 7 tours du vainqueur, Emerson Fittipaldi, le remplaçant de Jochen Rindt. Comme un symbole, c’est sur une victoire de ce remplaçant chez Lotus qu’Ickx perd tout espoir de titre mondial. Le belge se rattrapera en remportant le dernier Grand Prix de l’année, dans les rues de Mexico. Et, finalement, Ickx est heureux que le titre revienne à Rindt, qui était bien le plus fort cette saison.

Jochen Rindt au Grand Prix de France, qu'il remportera
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Re: Petits et grands moments de la course automobile
24 heures du Mans 1977, 11 et 12 juin
Ickx et Pescarolo, alignés ensemble chez Porsche, semblent imbattables. Chacun a remporté trois fois les 24 heures du Mans. Jamais un tel équipage n’a été aligné au départ des 24 heures. Avec Porsche, l’écurie tenante du titre, Ickx et Pescarolo sont au-dessus de tous.
Pourtant, ils ne s’alignent pas en pole position au départ. Non, ils ne sont que troisièmes, la faute à des Alpine Renault qui ont roulé très vite et ont déjà été testées sur des durées supérieures à 24 heures. Renault souhaite conquérir l’endurance avant d’entrer en Formule 1, et ils y ont mis les moyens nécessaires.

L'armada Alpine-Renault
La Porsche 936 d’Ickx et Pescarolo ne part donc que troisième, derrière deux Alpine Renault, et devant les deux autres françaises. Dès le premier tour, seule une Alpine suit Ickx, qui a pris le volant de sa Porsche au départ. En effet, l’Alpine 16 pilotée par Pironi a pris feu, sur la piste. L’abandon est prononcé, déjà, avant qu’un tour n’ait été parcouru.
Quelques minutes plus tard, la Porsche numéro 38, pilotée par Stommelen, s’arrête à son stand. C’est l’abandon. Stommelen avait pris un excellent départ et était déjà deuxième, devant Ickx. Elle repartira plus tard, très loin de la tête de course, et abandonnera définitivement dans la nuit.
Cet abandon prématuré de deux des voitures de tête n’a rien changé au duel principal. A 18 heures, l’Alpine Renault de Jabouille et Bell mène devant la Porsche d’Ickx et Pescarolo, à présent deuxième. 32 secondes les séparent. Pendant ce temps, la Porsche numéro 4 de Barth et Haywood doit s’arrêter 33 minutes au stand : Elle repart à 10 tours de la tête de course.
18 heures passées de quelques minutes, la Porsche d’Ickx et Pescarolo, alors prise en main par ce dernier, s’arrête au stand. Une fumée bleue s’en échappe. Un problème de bielle les résout à l’abandon. La Porsche était la seule à pouvoir répondre à l’Alpine Renault de tête. Le triomphe de la marque française semble inévitable.
Ickx, lui, ne l’entend pas de cette oreille. Il est pilote suppléant de la Porsche numéro 4 de Barth et Haywood, cette voiture qui a justement perdu 9 tours aux stands pour un souci mécanique. Le belge décide de piloter cette numéro 4. Il est 20 heures quand il prend le volant. Il s’agit, déjà, de la dernière Porsche en piste pour l’écurie Martini.

Renault, Renault, Porsche, Renault...
Ickx pilote, comme à son habitude au Mans, à merveille. Il a déjà repris en une heure trois tours à l’Alpine Renault de tête, grâce notamment à l’arrêt au stand de cette dernière. Il reprend, surtout, six secondes au tour aux voitures françaises. La Porsche était repartie 41e après son arrêt de 33 minutes au stand, elle était 18e lorsqu’Ickx l’a reprise en main. Elle est à présent dixième.

Les Porsche 3 et 4, celle qu'Ickx pilotait au début et celle qu'il a ensuite prise en main
Ickx pilote toute la nuit. A 9 heures du matin, il a battu cinq fois le record du tour. Pourtant, les différents arrêts au stand de la Porsche semblent la condamner. A présent deuxième, elle est à 7 tours de l’Alpine Renault numéro 9. Ickx pilote depuis 10 heures, sans interruption. Les différents incidents qui ont touché les Alpine Renault lui ont permis de remonter, mais il reste cette maudite numéro 9, qui, partie en pole, n’a pas quitté le leadership.

La Alpine-Renault #9, qui va garder la tête de nombreuses heures
Le coup de théâtre apparait quelques minutes après ce pointage de 9 heures. L’Alpine Renault pilotée par Jabouille et Bell, qui mène depuis le départ la veille, soit 17 heures en tête de course, dégage une inquiétante fumée blanche. Jabouille, au volant, fait un tour avant de s’arrêter définitivement. Ickx, alors encore au volant, est le nouveau leader.
A 11 heures 50, l’Alpine Renault de Depailler et Lafitte, seule Renault encore en course, s’arrête. Moteur cassé. Les Renault semblaient invincibles, elles ont à présent toutes abandonné, à trois heures de l’arrivée. Ickx pilote alors encore la Porsche.
A 13 heures, il en est à 12 heures de conduite au total, sans compter ses 2 heures sur la numéro 3 de Pescarolo. Il laisse le volant à ses coéquipiers pour finir. Le deuxième est à 17 tours. Ickx a mené son équipe vers la victoire, mais ne souhaite pas recevoir tous les honneurs. Ses coéquipiers méritent, eux aussi, le volant sur cette fin de course.
On entre dans la dernière heure de course, et Haywood prend le volant pour le dernier relais. Il finira l’épreuve. 19 tours séparent la Porsche de sa plus proche poursuivante, la Mirage de Schuppan et Jarier. Haywood roule à un rythme tranquille, pour amener la Porsche à l’arrivée et connaitre sa première victoire au Mans, tout comme Barth. Il participe, d’ailleurs, pour la première fois. Mais, alors que rien ne peut arriver à la Porsche, Haywood s’arrête à son stand. Les mécanos ouvrent le capot, et découvrent le catastrophe : Une soupape a crevé un piston.
L’équipe Porsche prend alors la décision d’attendre les dernières minutes pour faire ressortir la voiture. En effet, l’écart est suffisant pour cela, et il faudra que la Porsche atteigne, au ralenti, la ligne d’arrivée sous le drapeau à damier, qui ne sera déployé qu’à 16 heures.
Barth ressort à 15 heures 50. Il reste dix minutes, Barth doit faire le tour en 14 minutes maximum. Malheureusement, il clôt le premier tour en 6 minutes. Il doit alors en réaliser un second ! La voiture souffre de plus en plus, Barth craint qu’elle soit incapable d’en terminer. Mais il y parvient finalement, au bout d’une ligne droite interminable. Il lève le bras hors de sa voiture, triomphant. 41e la veille, la voiture avait été reprise par Jacky Ickx en 18e position, et avait fini par l’emporter, loin devant les Renault qui ont toutes renoncé. Ickx vit son quatrième titre au Mans, mais son plus beau. Il affirmera par la suite qu’il « n’aurait rien pu donner de plus, tout comme la voiture ».

La Porsche est enfin passée, et ne va plus lâcher la tête
Pourtant, ils ne s’alignent pas en pole position au départ. Non, ils ne sont que troisièmes, la faute à des Alpine Renault qui ont roulé très vite et ont déjà été testées sur des durées supérieures à 24 heures. Renault souhaite conquérir l’endurance avant d’entrer en Formule 1, et ils y ont mis les moyens nécessaires.

L'armada Alpine-Renault
Quelques minutes plus tard, la Porsche numéro 38, pilotée par Stommelen, s’arrête à son stand. C’est l’abandon. Stommelen avait pris un excellent départ et était déjà deuxième, devant Ickx. Elle repartira plus tard, très loin de la tête de course, et abandonnera définitivement dans la nuit.
Cet abandon prématuré de deux des voitures de tête n’a rien changé au duel principal. A 18 heures, l’Alpine Renault de Jabouille et Bell mène devant la Porsche d’Ickx et Pescarolo, à présent deuxième. 32 secondes les séparent. Pendant ce temps, la Porsche numéro 4 de Barth et Haywood doit s’arrêter 33 minutes au stand : Elle repart à 10 tours de la tête de course.
18 heures passées de quelques minutes, la Porsche d’Ickx et Pescarolo, alors prise en main par ce dernier, s’arrête au stand. Une fumée bleue s’en échappe. Un problème de bielle les résout à l’abandon. La Porsche était la seule à pouvoir répondre à l’Alpine Renault de tête. Le triomphe de la marque française semble inévitable.
Ickx, lui, ne l’entend pas de cette oreille. Il est pilote suppléant de la Porsche numéro 4 de Barth et Haywood, cette voiture qui a justement perdu 9 tours aux stands pour un souci mécanique. Le belge décide de piloter cette numéro 4. Il est 20 heures quand il prend le volant. Il s’agit, déjà, de la dernière Porsche en piste pour l’écurie Martini.

Renault, Renault, Porsche, Renault...

Les Porsche 3 et 4, celle qu'Ickx pilotait au début et celle qu'il a ensuite prise en main

La Alpine-Renault #9, qui va garder la tête de nombreuses heures
A 11 heures 50, l’Alpine Renault de Depailler et Lafitte, seule Renault encore en course, s’arrête. Moteur cassé. Les Renault semblaient invincibles, elles ont à présent toutes abandonné, à trois heures de l’arrivée. Ickx pilote alors encore la Porsche.
A 13 heures, il en est à 12 heures de conduite au total, sans compter ses 2 heures sur la numéro 3 de Pescarolo. Il laisse le volant à ses coéquipiers pour finir. Le deuxième est à 17 tours. Ickx a mené son équipe vers la victoire, mais ne souhaite pas recevoir tous les honneurs. Ses coéquipiers méritent, eux aussi, le volant sur cette fin de course.
On entre dans la dernière heure de course, et Haywood prend le volant pour le dernier relais. Il finira l’épreuve. 19 tours séparent la Porsche de sa plus proche poursuivante, la Mirage de Schuppan et Jarier. Haywood roule à un rythme tranquille, pour amener la Porsche à l’arrivée et connaitre sa première victoire au Mans, tout comme Barth. Il participe, d’ailleurs, pour la première fois. Mais, alors que rien ne peut arriver à la Porsche, Haywood s’arrête à son stand. Les mécanos ouvrent le capot, et découvrent le catastrophe : Une soupape a crevé un piston.
L’équipe Porsche prend alors la décision d’attendre les dernières minutes pour faire ressortir la voiture. En effet, l’écart est suffisant pour cela, et il faudra que la Porsche atteigne, au ralenti, la ligne d’arrivée sous le drapeau à damier, qui ne sera déployé qu’à 16 heures.
Barth ressort à 15 heures 50. Il reste dix minutes, Barth doit faire le tour en 14 minutes maximum. Malheureusement, il clôt le premier tour en 6 minutes. Il doit alors en réaliser un second ! La voiture souffre de plus en plus, Barth craint qu’elle soit incapable d’en terminer. Mais il y parvient finalement, au bout d’une ligne droite interminable. Il lève le bras hors de sa voiture, triomphant. 41e la veille, la voiture avait été reprise par Jacky Ickx en 18e position, et avait fini par l’emporter, loin devant les Renault qui ont toutes renoncé. Ickx vit son quatrième titre au Mans, mais son plus beau. Il affirmera par la suite qu’il « n’aurait rien pu donner de plus, tout comme la voiture ».

La Porsche est enfin passée, et ne va plus lâcher la tête
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Re: Petits et grands moments de la course automobile
Super, tu parviens à nous faire revivre cette course passionnante 
