Le Tour du Qatar a une fois de plus confirmé qu’il méritait le statut World Tour qui permettrait de combler le trou d’un mois et demie entre le Tour Down Under et Paris-Nice. Mais il a surtout permis de redistribuer les cartes, en donnant des résultats qui, alors qu’ils pourraient être ordinaires, sont à y regarder de plus près plutôt étonnants.

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Tom Boonen, encore lui

Il a gagné deux étapes. Deux victoires, donc, en six jours, soit autant que sur toute la saison 2011. On peut également y ajouter le classement général, mais également sa victoire d’étape sur la dernière étape du Tour de San Luis. A 31 ans, Tom Boonen est bien de retour. Le classement général de ce Tour du Qatar est, même si peu de gens l’ont précisé, sa 99e victoire professionnelle. La centième, un évènement dans la vie d’un coureur, devrait donc arriver très prochainement. Pourquoi pas sur Milan – San Remo, fin mars, course que Boonen a terminé aux 4e, 3e et 2e places ?

Cavendish, déjà

Forcément, quand on parle de Milan – San Remo, on ne peut s’empêcher de penser à un moment à Mark Cavendish. Vainqueur en 2009, le britannique est passé totalement à côté ces deux dernières années, même si la victoire est revenue à son coéquipier Matthew Goss l’année passée. L’arrivée chez Sky n’a pas semblé le perturber, il fera donc partie des favoris sur la Primavera, et même d’épouvantail sur on se dirige vers un sprint. D’ailleurs, avant sa victoire, il avait débuté l’année avec deux victoires sur…le Tour du Qatar.

Démare, la surprise du chef

D’accord, les français misaient sur Démare pour les surprendre sur le Tour du Qatar. Préféré au sprinteur maison de la FDJ Yauheni Hutarovich, le jeune français doit depuis septembre dernier assumer un rôle de leader que l’a forcé à accepter son titre chez les jeunes. Il montait en puissance depuis le début de la semaine qatarie, augmentant son rang dans la hiérarchie dès qu’il en avait l’occasion. Mais personne, pourtant, n’aurait parié sur lui ce vendredi. Profitant peut-être de la chute de Cavendish dans le dernier kilomètre, le français s’est envolé vers une première victoire professionnelle. Moins prolofique qu’Andrew Fenn, mais plus impressionnant. Car, à défaut de Mark Cavendish, ce sont Galimzyanov, Renshaw ou encore Farrar qui ont été tenus en échec par Démare. Rien que ça…

Les semaines de course au moyen-orient sont souvent l’occasion pour les sprinteurs de se mettre en valeur. Cette édition 2012 n’a pas dérogé à la règle, loin de là. Mais il ne faut pas oublier les poissons-pilotes de ces coureurs qui sont sur le devant de la scène. Gert Steegmans pour Tom Boonen, Davide Appolonio pour Mark Cavendish ou encore Mickael Delage pour Arnaud Démare méritent eux aussi leur part de gloire.

Tour du Qatar : De surprise en surprise