Il a pointé six étapes du mois. Six étapes qui, selon lui, sont pour les sprinteurs. Sur ce Giro 2012, le champion du Monde ne fera pas de la figuration. Certains avaient beau ne pas y croire, il l’a confirmé en remportant la deuxième étape. C’est sa dixième victoire sur les routes du Giro, de quoi montrer, encore une fois, qu’il est bien le meilleur.


Le maillot irisé brille au Danemark

C’était inévitable. Le sprint massif était prévu, et les équipes de sprinteurs comme la BMC du leader Taylor Phinney, n’avaient aucune raison de laisser partir un groupe vers la victoire. Même si les trois attaquants du jour ont très vite pris 7 minutes d’avance (après 15 kilomètres de course), ils n’auront jamais assez de marge pour y croire réellement. D’ailleurs, le contrôle du peloton, tellement fort, a failli causer leur perte. En reprenant l’échappée à plus de 40 kilomètres de l’arrivée, ils se sont ouverts au contre. Un contre lancé par Lars Bak. Le danois de Lotto Belisol, en l’absence d’un Greipel capable de s’imposer, tente un coup de rouleur mais se fait reprendre à 17 kilomètres de l’arrivée. Le peloton est alors emmené très vite par les Sky, qui permettent un sprint massif. Royal, puisque c’est le champion du Monde en personne, Mark Cavendish, qui vient remporter la première étape en ligne de ce Giro 2012. Dixième victoire en quatre participations au Giro, huitième individuellement, c’est quand même beaucoup. Remontant à la douzième place au général, il se retrouve à 27 secondes de Phinney, et pourrait, en cas de victoire demain, remonter à la deuxième position.

Une concurrence pas forcément au rendez-vous

Certes, les meilleurs coureurs présents ont fait le boulot. Goss, deuxième, lance enfin sa saison, tout comme Farrar, quatrième, ou Hushovd, septième. Renshaw et Bennati sont également dans le top 10, et Haedo est au contact. Mais, parmi eux, on trouve de très grosses surprises. Roberto Ferrari est un très bon cinquième, Geraint Thomas a tenu (10e) après avoir lancé Cav, et des coureurs comme Seubert, Brandle ou Beppu finissent dans les vingt premiers. Mais, surtout, on notera la prestation exceptionnelle des FDJ. Démare n’a pas réussi ce qu’il souhaitait (24e), mais il est devancé par pas moins de trois équipiers ! Delage, douzième et Bonnet, neuvième, on parfaitement lancé Geoffrey Soupe, qui est troisième ! Une place à laquelle personne ne l’attendait. Pas au niveau selon certains, équipier de Démare selon d’autres, il avait tout simplement été oublié. Et il a surgi, au bon moment, pour presque faire mouche.

Phinney s’est fait peur

Le maillot rose reste sur les épaules de l’américain de 21 ans seulement. Mais il a failli changer de main. A huit kilomètres de l’arrivée, Phinney crève et perd du terrain? Reparti avec une trentaine de secondes de retard sur le peloton, il rentre dans le peloton après un effort impressionnant. Demain, le coureur de la BMC vivra un deuxième jour en rose, et devrait le conserver. On a tenté de le faire tomber, mais il a tenu. Sur la troisième étape, il le conservera probablement.

Cavendish se montre